Rôle des microorganismes de sols suppressifs et compatibles dans l'intéraction plante - plante parasite

Responsables(s) : Financement(s) :
  • Début du projet : 01/12/2019
  • Fin du projet : 28/02/2023

Phelipanche ramosa ou l’orobanche rameuse est une plante parasite pour de nombreuses espèces végétales. Elle est capable de détourner les nutriments de la plante hôte pour croitre et se multiplier, conduisant au dépérissement de l’hôte. Le colza est l’un de ses hôtes les plus touchés dans l’ouest de la Fance, avec des pertes de rendement importantes pour des situations très infestées qui peuvent conduire à l’abandon de la culture. Bien que présente sur tout le territoire sur colza, elle est une problématique majeure pour les agriculteurs en Poitou-Charentes et Vendée. Actuellement, les méthodes de luttes sont partiellement efficaces, et nécessitent d’être combinées pour limiter la nuisibilité et la dissémination de la plante parasite.

Cependant, au cours de la dernière décennie les agriculteurs ont observé une réduction du parasitisme pour certaines parcelles au champ. Des essais préliminaires sur les sols de ces parcelles ont permis de reproduire ce phénomène ; l’hypothèse est que la réduction du parasitisme est d’origine microbienne. Une collaboration, dans le cadre d’une thèse menée par Lisa Martinez, a été engagée entre Terres Inovia et le Laboratoire de Biologie et Pathologie Végétale de l’Université de Nantes depuis fin 2019. L’objectif principal du présent projet mené par l’Université de Nantes, avec un cofinancement Terres Inovia, est d’identifier et de caractériser les microorganismes qui sont favorables ou défavorables à la réduction parasitaire au champ.

Ce projet tente de répondre à plusieurs questions : i/ le microbiote du sol est-il impliqué dans les étapes précoces pré-parasitaires et/ou post-parasitaire? ii/ comment évolue le microbiote de la rhizosphère lors de la croissance de la plante hôte : quels taxons sont favorisés/défavorisés et corrélés à une fitness du parasite? iii/ la transplantation de microbiote actifs sur des sols induit-elle une activité de réduction ou de favorisation du parasite?

A terme, ce projet permettra d’améliorer les connaissances de l’interaction plante hôte plante parasite en intégrant un nouveau protagoniste,  le microbiote du sol. Ces informations pourront potentiellement contribuer au développement de nouvelles méthodes de lutte associées au biocontrôle direct par l’utilisation de micro-organismes ou indirect par l’amélioration de la gestion des sols ou d’outils de diagnostic.

Membres du laboratoire participant au projet